LE BILLET DU LUNDI

À l’issue du tirage au sort qui nous désignait une nouvelle fois l’US Concarneau sur ses terres comme adversaire en Coupe de France, notre coach y avait vu l’occasion de réécrire l’histoire. Il est vrai que ces diables de Thoniers ne nous ont guère réussis ces dernières années, que ce soit en championnat lors du duel épique de la saison 2015/2016, ou dans la doyenne des compétitions françaises.

Malheureusement, une fois de plus, nous sommes allés à Concarneau, nous avons dominé, nous avons mieux joué disons le, mais nous avons perdu.

Il fallait voir la petite centaine de supporters, bénévoles et dirigeants malouins qui avaient fait le déplacement dans le Finistère, quitter le stade Guy Piriou les épaules basses, et pas seulement à cause de la tempête qui faisait rage, pour mesurer la déception et la frustration du résultat, eu égard à la prestation de nos Diables Noirs. Avec le recul pourtant, comme Pierre-Yves David, nous préférons voir le verre à moitié plein, et retenir le positif de cette rencontre et des dernières apparitions de nos joueurs.

Parmi ces satisfactions, et malgré cette élimination à la porte des 1/32^ème de finale, nous retiendrons les belles émotions vécues en Coupe de France dans cette édition. De l’extraordinaire retournement de situation face au voisin dinanais, à l’exploit magnifique contre le FC Lorient, en passant par l’incroyable suspense de Saint Brieuc, ce crû 2018/2019 restera une fois de plus dans l’histoire du club, ce qui devient une excellente habitude ces dernières saisons.

Au-delà de la fin de l’aventure en Coupe de France, il faut également souligner la cohérence de nos performances depuis notamment la victoire face à Lorient. Que ce soit face aux Merlus, à Granville, contre le leader bastiais ou à Concarneau, nous restons sur une série très probante dans les intentions, l’animation, l’engagement ou l’état d’esprit. Les Diables Noirs font plaisir à voir ces dernières semaines !

De quoi envisager la suite avec envie, avec impatience même, car notre saison promet d’être passionnante, et ces prestations laissent envisager le meilleur, et elles ne demandent qu’à être améliorées encore, par un groupe qui a réalisé qu’il était taillé pour atteindre l’objectif qui est le notre.

Mais attention, l’année 2018 n’est pas terminée, et le risque de relâchement est grand après cette série de rencontres à fort enjeu. On serait même tenté de dire qu’il serait humain et logique. Il ne nous est pourtant pas permis.

A compter de samedi avec ce déplacement à Lorient pour y affronter l’équipe réserve cette fois, c’est une nouvelle saison qui débute, avec tout simplement 17 finales à jouer. Il n’est pas trop tôt pour lancer le sprint, nous avons démontré que nous avons les reins pour cela, et un groupe de joueurs homogène et volontaire.

Nous devons puiser dans cette élimination injuste la rage de vaincre et de tout emporter sur notre passage dans les mois à venir. Il nous faut forcer cette réussite qui nous fuit depuis quelques rencontres, travailler collectivement pour améliorer ce manque de réalisme qui nous pénalise.

L’affiche qui se profile samedi n’est pas celle qui nous fait le plus rêver depuis le début du mois de novembre. Elle est pourtant capitale car elle peut conditionner la suite, envoyer un message à nos adversaires. Elle peut être le début de quelque chose de grand. Elle constitue le premier jour du reste de notre saison.