LE BILLET DU LUNDI

Les images sont indélébiles. La joie des Bleus dimanche soir au Stade de France pour fêter leur victoire en Coupe du Monde était tellement communicative, qu’elle a envoyé des ondes positives aux 80 000 spectateurs présents, et aux millions d’amateurs de football derrière leur petit écran. Ces jeunes hommes ont-ils seulement conscience de l’immense vague de bonheur qu’ils diffusent dans tout le pays ?

Au-delà du simple fait de fêter une victoire, ils permettent aux gens qui s’investissent dans un club de football, qu’ils soient sur le terrain, en tribune ou en coulisses, de continuer à trouver un sens à ce qu’ils font. Ces millions de footballeurs et dirigeants bénévoles qui voient en cette génération un peu folle et tellement talentueuse, et dans les sourires qui les accompagnent partout où ils passent, ce qu’ils aimeraient voir chaque week-end dans leur propre stade. A plusieurs titres.

Car c’est la définition même de ce à quoi doit ressembler le football pour nous à l’US Saint Malo. Chaque jour, des dizaines de personnes travaillent d’arrache-pied pour mettre tout en œuvre pour atteindre l’excellence. Chaque jour, des dizaines de personnes font le maximum pour améliorer, innover et structurer les bases d’un club aux fondations déjà excellentes. Nous n’avons pas seulement 11 joueurs qui foulent la pelouse du Stade de Marville, mais des dizaines d’entre nous, invisibles pour la plupart, qui les portent chaque semaine en espérant les mener au succès.

Lorsque celui-ci n’est pas au rendez-vous, comme ces deux dernières semaines, ce ne sont pas seulement Pierre-Yves David et son staff, ainsi que leur groupe, qui sont tristes et frustrés, mais tous ceux qui les accompagnent au quotidien par leur travail.

La défaite fait mal. Lorsqu’elle s’accompagne comme samedi, d’évènements qui n’ont pas leur place dans un stade, elle nous assomme littéralement. Malgré tous les efforts consentis depuis des années, malgré une organisation que nous espérons optimale, il est donc encore possible de subir les agissements inqualifiables d’un individu. Car il s’agit bien d’un cas isolé.

Un cas isolé dont le comportement rejaillit pourtant sur nous tous. Nous qui avons pourtant le groupe de supporters, le Kop’Sair, le plus bienveillant qui soit, qui ne vient au stade que pour encourager son équipe, et jamais pour s’en prendre à nos adversaires ou au corps arbitral comme le stipule la charte qu’ils ont accepté de signer. Nous qui avons un public certes exigeant, mais jamais agressif. Nous qui avons des bénévoles toujours souriants et près à rendre service. Nous enfin, qui avons une équipe de sécurité présente à chaque rencontre, et qui met un point d’honneur à éviter les problèmes de ce genre avec succès depuis de nombreuses saisons.

Comme à chaque échec, il faut en tirer les leçons qui s’imposent pour ne pas les reproduire. Pour nos joueurs, dont les intentions sont excellentes, et l’animation cohérente, il va s’agir de travailler encore et encore l’efficacité offensive, ensemble, pour concrétiser les nombreuses situations qu’ils se procurent.

Pour l’équipe dirigeante, le travail a commencé dès dimanche matin pour comprendre les évènements de la veille, et faire toujours et encore plus pour améliorer les choses.

Nous mettons toute notre énergie au quotidien pour faire de votre rendez-vous à Marville une véritable fête telle que celle vécue au Stade de France, car rien ne nous réjouit davantage que les sourires en tribune et sur le bord du terrain.

Nous présentons nos excuses à toutes les personnes présentes au stade samedi et qui ont pu être choquées par ces agissements intolérables. Ils n’ont pas leur place chez nous, et faites-nous confiance, nous sommes à pied d’œuvre pour que vous n’ayez plus à les subir à l’avenir.